samedi 10 novembre 2012

Centenaire de KIRPY : retour aux origines de l'usine ...

     L'usine de fabrication de matériel agricole KIRPY, implantée sur notre commune,  fête cette année ses 100 ans
C'est pour nous l'occasion de remonter aux débuts de son histoire ...


      C'est sous l'impulsion d'André Garric que la société KIRPY voit le jour il y a donc 100 ans,  en 1912, sous le nom de "Manufacture de machines agricoles Kirpy". 
On raconte que le nom de Kirpy vient du diminutif du prénom de son épouse "Riquette" qui donna RIQ et du prénom de son fils "Pierre" qui donna PI. "Riqpi" fut ensuite inversé en "Kirpy" pour faire un peu américain, dans les goûts de l'époque ...
portrait d'André Garric
     Visionnaire et brillant homme d'affaires, fils de viticulteur layracais, André Garric a l'idée de s’intéresser au "cavaillon", c'est-à-dire à la bande de terre entre les rangs de vigne que ne peut labourer la traditionnelle charrue vigneronne, alors en vigueur. La  culture de la vigne étant à cette époque largement répandue dans notre région, il a l'idée de construire une charrue spéciale, la "décavaillonneuse". 
Il achète pour cela le brevet d'invention d'un agriculteur-inventeur, Jean-Baptiste Maïs (1865-1946) installé dans le Gers voisin, à Lagarde-Fimarcon, à une 20aine de km de Layrac.



Le brevet d'invention de Jean-Baptiste Maïs

Les premières charrues sont fabriquées dans l'atelier du serrurier layracais Pocq, installé dans la rue Mal-percée (actuelle rue Edmond Lalande). 
A cette époque, M. Pocq commençait en effet à se reconvertir dans la réparation des bicyclettes et avait modernisé pour ce faire son atelier de serrurerie. Il devint responsable de la production des charrues, qui étaient alors fabriquées au coeur du village. 
    Le succès de cette décavaillonneuse fut immédiat et il fallut très vite trouver un autre lieu de production.



     En 1913, André Garric s'installe donc en face de la gare, sur des terrains familiaux, près des anciens chais à vin de son père. L'usine n'a dès lors cessé de se développer autour de cet emplacement, qu'elle occupe encore aujourd'hui.

     La production commence ensuite à se diversifier et l'usine, outre les décavaillonneuses produit aussi des charrues brabants. 



En 1923 un incendie détruisit l'usine. A. Garric décide alors de la reconstruire en agrandissant. Trois nouveaux halls voient le jour, permettant l'installation des ateliers de forge, d'usinage, d'outillage et de montage.

Les nouveaux bâtiments de l'usine, vers 1925-1930



A SUIVRE ........



Cliquez sur les images pour les agrandir - Images non libres de droit.

Merci à Remy Constans qui m' a permis de réutiliser les matériaux récoltés ensemble lors de la rédaction de l'ouvrage :
Pays du Brulhois, La vie à Layrac :1900-1940 - éditions Loubatières

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Article très interessant et bien documenté !
Cette usine a été le poumon de Layrac pendant des années et c'est bien de lui rendre hommage !
merci !

Un ancien de la KIRPY

Unknown a dit…

Je cherchais une decavilloneuse depuis pas de temps. J en déniche une aux confins du gers et des landes. Je l exhume de la peine ombre d'une grange...pleine de rouille et de toile d'araignée.je la charge sur ma remorque....content de mon acquisition je passe la la main pour enlever la poussière et....apparaît une gravure...kirpy...La vendeuse n'a pas saisi l hilarité...qui a suivi ma découverte....