De quand date notre commune ?
Qui furent ses premiers habitants?
On a longtemps cru, de par son étymologie en -ac que Layrac résultait de l'évolution et de la transformation d'une villa gallo-romaine en un village. Villa qui aurait appartenu à un riche propriétaire terrien, du nom de Larius ou Hilarius. Nous reviendrons dans un article ultérieur sur la validité actuelle de cette hypothèse... Quoi qu'il en soit, cette période nous ramènerait au mieux à la fin du 1er siècle après Jésus Christ ou dans le courant du 2ème siècle, mais pas avant.
On a longtemps cru, de par son étymologie en -ac que Layrac résultait de l'évolution et de la transformation d'une villa gallo-romaine en un village. Villa qui aurait appartenu à un riche propriétaire terrien, du nom de Larius ou Hilarius. Nous reviendrons dans un article ultérieur sur la validité actuelle de cette hypothèse... Quoi qu'il en soit, cette période nous ramènerait au mieux à la fin du 1er siècle après Jésus Christ ou dans le courant du 2ème siècle, mais pas avant.
Jusqu'au jour où, en 1899, un agriculteur découvrit non loin de la Garonne, en face de Saint-Pierre de Gaubert, une hache en pierre polie du Néolithique.
Il y avait donc eu des hommes sur le territoire de notre commune, bien avant les Romains ou plutôt les Gallo-romains.
En effet cette hache nous permet de situer cette occupation entre -4.000 et - 2.000 ans av. J.C.
Le Musée d'Agen possède dans ses réserves un autre objet de cette période, également trouvé sur le territoire de notre commune.
Il s'agit de la moitié d'une hache-marteau, d'une longueur de 60 mm :
Nous avions donc la présence d'une occupation de la commune dès le Néolithique (-4.000 -2.000 av. J.C.) Et on en resta sur cette idée pendant de nombreuses années.
Mais des recherches archéologiques récentes (années 1980 à nos jours) permettent maintenant avec certitude de faire reculer cette date:
Des prospections menées par E. MONMEJEAN, étudiées dans les années 1980 par le professeur Jean-Marie Le TENSORER alors à l'Institut du Quaternaire de l'Université de Bordeaux I, ont mis en évidence un campement de plein air du Paléolithique et plus précisément du Magdalénien Inférieur (Magdalénien type I) situé sur une des terrasses dominant le village de Layrac et l'embouchure du Gers et de la Garonne. Layrac a donc connu des chasseurs de cette époque de la préhistoire, soit entre -17.000 et -15.000 ans avant Jésus Christ.
Ce sont à ce jour, les plus anciens Layracais (et Layracaises !) que nous connaissons.
D'autre part, des ramassages de surface réalisés par deux archéologues locaux, Francis FOURNIER et Jean-Luc MORENO dans le cadre de prospections-inventaires, commandées par le SRA Aquitaine (Service Régional de l'Archéologie) ont permis d'identifier d'autres traces de peuplement :
A Lagravade et Broques, bien que les sites aient été malmenés par les travaux et maintenant le tracé de l'autoroute, quelques pièces de silex ont été trouvées, comme des pointes de flèches ou cette superbe hache en pierre polie, elle aussi du Néolithique:
A Larrouy et Batail, la présence humaine remonte certainement également au Néolithique ou tout du moins à l'Age du Bronze (-1.800 à -800). De nombreux tessons de céramique grossière et des restes d'amphores y attestent d'une occupation encore plus importante à l'Age du Fer (-800 à J.C.)
A Joundamas, c'est un petit bracelet d'un diamètre de 75 mm datant du Bronze Moyen (-1.500 - 1.200) qui a été découvert en 1986, par un de nos agriculteurs et qui a fait l'objet d'une étude par Alain BEYNEIX, Préhistorien originaire de notre voisine Astaffort.
Aux alentours de Bajolles, un nouveau site vient d'être identifié par J. L. MORENO. Le peu de matériel lithique recueilli à ce jour ne permet pas encore une datation certaine, mais voici pour en juger, quelques pièces :
Enfin, tout récemment, ce même archéologue a découvert un autre objet lithique aux confins de notre commune et de Caudecoste :
Il semble donc évident que notre commune ait été largement occupée durant de nombreuses phases de la préhistoire, ce matériel archéologique découvert étant là pour le confirmer.
Mais nous avons également la survivance de cette occupation par le nom de certains de nos lieux-dits:
La toponymie nous apprend en effet que "La gran Peyre" et "Lapeyre" ou encore "Pont de la peyre" renvoient à des menhirs qui devaient se trouver sur notre territoire à cette époque lointaine. De même "As peyres" renvoie certainement à un cromlech. "Peyressonet" et "Peyresoit" (maintenant "Perrussoit") font encore référence à cette occupation préhistorique.
"La grand Peyro" était un menhir encore bien visible au début du siècle dernier. On y venait même en processions. Il mesurait alors près de 2.50 m de haut, pour une largeur d' 1.20 m. (source : G. Tholin, archiviste du Lot-et-Garonne à la fin du XIXème siècle) Il n'en reste pratiquement plus rien aujourd’hui.
Comme on le voit, toute une page de notre histoire locale est encore à écrire !
D'autre part, des ramassages de surface réalisés par deux archéologues locaux, Francis FOURNIER et Jean-Luc MORENO dans le cadre de prospections-inventaires, commandées par le SRA Aquitaine (Service Régional de l'Archéologie) ont permis d'identifier d'autres traces de peuplement :
A Lagravade et Broques, bien que les sites aient été malmenés par les travaux et maintenant le tracé de l'autoroute, quelques pièces de silex ont été trouvées, comme des pointes de flèches ou cette superbe hache en pierre polie, elle aussi du Néolithique:
A Larrouy et Batail, la présence humaine remonte certainement également au Néolithique ou tout du moins à l'Age du Bronze (-1.800 à -800). De nombreux tessons de céramique grossière et des restes d'amphores y attestent d'une occupation encore plus importante à l'Age du Fer (-800 à J.C.)
A Joundamas, c'est un petit bracelet d'un diamètre de 75 mm datant du Bronze Moyen (-1.500 - 1.200) qui a été découvert en 1986, par un de nos agriculteurs et qui a fait l'objet d'une étude par Alain BEYNEIX, Préhistorien originaire de notre voisine Astaffort.
Le bracelet de Joundamas - Croquis Alain Beyneix |
Aux alentours de Bajolles, un nouveau site vient d'être identifié par J. L. MORENO. Le peu de matériel lithique recueilli à ce jour ne permet pas encore une datation certaine, mais voici pour en juger, quelques pièces :
Enfin, tout récemment, ce même archéologue a découvert un autre objet lithique aux confins de notre commune et de Caudecoste :
Il semble donc évident que notre commune ait été largement occupée durant de nombreuses phases de la préhistoire, ce matériel archéologique découvert étant là pour le confirmer.
Mais nous avons également la survivance de cette occupation par le nom de certains de nos lieux-dits:
La toponymie nous apprend en effet que "La gran Peyre" et "Lapeyre" ou encore "Pont de la peyre" renvoient à des menhirs qui devaient se trouver sur notre territoire à cette époque lointaine. De même "As peyres" renvoie certainement à un cromlech. "Peyressonet" et "Peyresoit" (maintenant "Perrussoit") font encore référence à cette occupation préhistorique.
"La grand Peyro" était un menhir encore bien visible au début du siècle dernier. On y venait même en processions. Il mesurait alors près de 2.50 m de haut, pour une largeur d' 1.20 m. (source : G. Tholin, archiviste du Lot-et-Garonne à la fin du XIXème siècle) Il n'en reste pratiquement plus rien aujourd’hui.
Comme on le voit, toute une page de notre histoire locale est encore à écrire !
(cliquer sur les photos pour les agrandir - images non libres de droits)
MOTS CLES : Préhistoire - silex - Layrac - Age bronze -hache - marteau - toponymie
MOTS CLES : Préhistoire - silex - Layrac - Age bronze -hache - marteau - toponymie