L'été qui s'est achevé et le début de l'automne ont permis la réalisation sur notre commune de deux chantiers importants de restauration du patrimoine.
Ils se situent plus précisément sur la zone de Goulens.
Le premier concerne le Moulin de Goulens :
D'importants travaux de déboisement ont eu lieu sur les berges du Gers entourant le site et le moulin lui-même a été dégagé.
Ces travaux permettent maintenant de bien voir l'édifice dans son intégralité et notamment ses parties les plus anciennes.
Le moulin de Goulens a en effet très certainement vu le jour vers le XII ème ou XIII ème siècle sous l'impulsion de moines bénédictins dépendant du Prieuré de Layrac. Il fait donc partie de l'héritage clunisien de notre commune.
On voit bien sur la photo ci-dessous la délimitation entre le bâti médiéval, caractérisé par l'emploi de grosses pierres taillées de façon irrégulière et la surélévation de deux étages, postérieure au premier état de construction :
Toujours à Goulens, et plus précisément à Amans, le second chantier concerne l'église Sainte-Marie.
Alors qu'elle est en partie ruinée depuis les années 60, un événement extraordinaire a eu lieu cet été :
Un particulier, natif et résidant à Amans, a entrepris, à ses frais et selon ses goûts, de la restaurer.
Rappelons que l'édifice est classé Monument Historique depuis octobre 1954 et qu'à ce titre, une telle initiative est tout à fait hors la loi.
La démarche est donc certes illégale, mais elle a le mérite de préserver le bâti existant et de le sauver d'une ruine totale, l'Etat et les collectivités locales n'ayant pas les moyens financiers d'engager de gros travaux.
Le résultat est surprenant :
Les travaux de maçonnerie ont été très soigneusement et joliment réalisés comme par exemple le remplacement à l'identique des pierres taillées du soubassement du choeur....
.... Plus contestables sont l'adjonction de deux marches en béton pour supporter un futur autel et la restauration des vitraux.
Ces derniers ont été remplacés par des photographies collées sur support aluminium et donnent à l'ensemble, avec les photos de stations de Chemin de croix qui ont été ajoutées, une sensation confuse de lieu de culte dévasté, que l'on aurait abandonné précipitamment, comme en période de bombardement dû à une guerre par exemple.
Surprise par l'initiative et par son ampleur et devant les protestations soulevées, la Municipalité a fini par faire stopper net le chantier.
Quel va maintenant être le devenir de l'église Sainte-Marie d'Amans ?
(Vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir )