Notre ville de Layrac a le privilège de posséder Place Jean Jaurès (plus communément appelée Place de la Mairie) un magnifique cadran solaire, qui orne la façade de la Maison Paroissiale (ancien presbytère).
On doit aux Romains, qui eux-mêmes le tenaient des Grecs, l'invention de cet objet qui servait à mesurer le temps, bien avant l'invention de nos horloges modernes;
Les Romains divisaient le jour solaire en douze heures, avec un point fixe, midi (meridies = moitié du jour), où finissait la sixième heure et commençait la septième.
La durée de l'heure n'était pas égale à 60 minutes comme maintenant, mais variait en fonction des saisons. L'heure minima, au 23 décembre, était de 44 minutes et 30 secondes, et l'heure maxima, au 25 juin était de 75 minutes et 30 secondes.
La nuit, elle, était divisée en quatre veilles (vigiliae), avec un point fixe, minuit (media nox= moitié de la nuit), où commençait la troisième veille et finissait la deuxième.
Notre cadran recèle aussi une autre singularité ... il est le seul que je connaisse à mentionner des heures XIII à XVI ..... au lieu de I à IV pour l'après-midi ... !!
Aurait-on eu à Layrac une façon bien particulière de décompter le temps ?
Ou bien est-ce la matérialisation d'un système de comptage de l'heure passant de 12 à 24 heures ?
En ce cas, notre cadran serait baucoup plus récent que la fin du XIXème, puisque la France adopta ce système, basé sur le méridien de Greenwich, en 1911 seulement .....
Il a été restauré, c'est-à dire repeint, par René Lasserre, artiste layracais le 1er septembre 1987.
On doit aux Romains, qui eux-mêmes le tenaient des Grecs, l'invention de cet objet qui servait à mesurer le temps, bien avant l'invention de nos horloges modernes;
Le cadran solaire est en effet établi dès 263 av. J.-C.
Ce n'est qu'en 159 av. J.-C. qu'apparut la première clepsydre ou horloge à eau.
Les Romains divisaient le jour solaire en douze heures, avec un point fixe, midi (meridies = moitié du jour), où finissait la sixième heure et commençait la septième.
La durée de l'heure n'était pas égale à 60 minutes comme maintenant, mais variait en fonction des saisons. L'heure minima, au 23 décembre, était de 44 minutes et 30 secondes, et l'heure maxima, au 25 juin était de 75 minutes et 30 secondes.
La nuit, elle, était divisée en quatre veilles (vigiliae), avec un point fixe, minuit (media nox= moitié de la nuit), où commençait la troisième veille et finissait la deuxième.
L'heure était indiquée sur le cadran au moyen d'un style de fer, ou gnomon, produisant une ombre selon le schéma suivant :
Les cadrans solaires portaient en outre une maxime ou une réflexion, basée sur le temps et la destinée de l'Homme, qui est de mourir.
On trouvait généralement les inscriptions suivantes :
* Carpe diem = Profite (jouis) du jour présent
* Ultima (hora) necat = la dernière (heure) tue
* Tempus fugit = le temps fuit, ou mieux encore:
* Fugit irreparabile tempus = le temps fuit irrémédiablement ...
Au fil des siècles et des utilisations ou mises aux goûts du jour, les sentences évoluèrent.
Celui de Sérilhac, en Corrèze, que l'on peut dater de la fin du XVIIIème siècle, porte par exemple une devise plus élaborée : Unam horam time = Crains une seule heure (la dernière, bien entendu)
Mais la devise de notre cadran solaire layracais, qui date certainement, de par sa forme carrée, de la fin du XIXème siècle est plus rare et plus subtile : Latet ultima = La dernière est cachée....
Maxime qui renvoie certainement à la phrase : Nescitis, qua hora Dominus veniet. Ultima latet. Phrase se référant elle-même à l'évangile de Mathieu, 24-42.
= Vous n'avez pas besoin de savoir à quelle heure le Maître (Dieu) viendra : la dernière est cachée...
Quoi qu'il en soit, levez les yeux, Place de la Mairie, sur notre cadran solaire et ignorez le temps !
Vous resterez toujours jeune !
(vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire